Biographie narrative

Biographie narrative

Davide Galbiati est un artiste sculpteur italien diplômé de l’Ecole professionnelle de sculpture d’Ortisei (Tyrol du Sud – Italie).

Depuis sa plus petite enfance il est éduqué par son père et ses oncles à la magie du savoir faire et à l’intelligence de la main. L’entreprise familiale, étant spécialisée dans la restauration de voitures historiques et la construction de prototypes de voitures de luxe, lui apprendra la travail de la forme et du volume dans le métal ainsi que la recherche du détail et de la ligne. Aprés ses études il intègre le métier de restaurateur.

Ce sont des années précieux, qui le marquent profondément en réveillant en lui sa spontanéité artistique.

Grâce à la rencontre de deux sculpteurs italiens, Giovanni Padovan e Mauro Corona il découvre la sculpture. C’est une révélation. Il se trouve face à quelque chose de connu mais oublié, perdu, mais soudainement retrouvé. Il décide de quitter l’entreprise familiale et intègre l’école Professionnelle de Sculpture des Dolomites Italiennes.

Formé par les artistes Bruno Walpoth, Gehard Demetz et Andreas Tomasini à la sculpture sur bois et au modelage, il se spécialise en dessin et modelage d’après modèle vivant avec les artistes Antii Ruben da Cudan, Markus Delago et Arnold Holzknecht. Il développe également ses études d’anatomie artistique avec Alberto Lolli (professeur à l’Académie des beaux Arts de Bologne, Italie et coéditeur de Struttura Uomo).

Encouragé par ses maîtres, il participe en 2007 au “Premio Arte” à Milan, avec sa première oeuvre en béton. Il est récompensé par le prix Scultura Accademia.

Après ses études, il fréquente les ateliers des sculpteurs Luciano Gabrielli et Mauro Baldessari avec qui collaborera à un grand chantier de sculptures monumentales pour la Cathédrale de Betterliving à Manille.

Président de la section sculpture de la Société Nationale de Beaux Arts de Paris, lauréat du Prix Puvis de Chavannes et médaille d’Or de la sculpture en 2016, Davide Galbiati a un rayonnement international.
Ses œuvres sont présentes dans des collections privées aux États-Unis ainsi qu’en France, Angleterre, Belgique, Espagne et aux Pays-Bas. Il expose régulièrement en France et en Angleterre dans différentes galeries, ainsi que dans des expositions personnelles et collectives.

Démarche artistique

Pour l’artiste, le thème du lien Corps-Esprit existe depuis la nuit des temps et est amené à perdurer indéfiniment.

Sur cette direction, Davide Galbiati recherche un langage plastique aux formes simples et singulières qui évoquent à la fois des peuples ancestraux et des civilisations d’un futur sidéral. Il sublime l’Aura humaine en matière pour rendre visible l’invisible.

Il puise son inspiration dans le travail des sculpteurs anciens, tels que Thoutmôsis (sculpteur du pharaon Akhenaton) et des sculptures archaïques grecques. L’artiste nourrit le désire ardent d’opposer au bruit du monde le silence vibrant de l’immobile. Il fuit donc les contorsions dynamiques des sculptures baroques ou néo classiques pour songer au calme tellurique des anciens pharaons.

Davide Galbiati nous amène à la sculpture par le chemin du silence.

Expositions COLLECTIVE

2024 – Galerie Maznel – Saint Valéry sur Somme – expo collective
2024 – Février – Lille Art Up – Galerie Jardin d’hiver
2024 – Salon Comparaison – Grand Palais Ephémère – Art Capital Paris
2023 – Septembre – Intervallum – Avec Patrice Poutout – 84110 Séguret
2023 –   Salon National des Beaux Arts, Réfectoire des Cordeliers, Paris
2023 –  Galerie Ephémère, Montmartre, Paris
2022 – Salon Métamorphose – 75004 Paris
2022 – Salon Terre & Flamme, Chantepie
2022 –“La Graine et la Mer” Underwater Museum of Art, Florida, USA – exposition permanente
2021 – Art Geo,  Bicentenaire de la Société Nationale de Géographie, Paris
2021 – « Kaleidoscope » , Galerie Elsa Sculpteur, Bargème 83840
2021 – Expo duo Galbiati/Fièvre, Château d’Ardelay, Les Herbiers
2020 –“La Graine et la Mer” Musée Subaquatique de Marseille – exposition permanente
2020 – Galerie Maznel – 80230 Saint-Valery-sur-Somme
2020 –  “Sculptour”, Galerie Beukenhof, Kluisbergen, Belgique
2019 – Métamorphose – Halle des Blancs Manteaux Paris 4éme
2019 – Voyage Interieur – avec Elsa Sculpteur- 83840 Bargème
2019 – « Out of the dark » – Kellie Miller Art Gallery– Brighton – UK
2019 – « Horizons » – avec Catherine Duchêne- Gigondas 84190
2018 – Métamorphose – Halle des Blancs Manteaux Paris 4éme
2018 – Salon National des Beaux Art – Carrousel du Louvre -Paris
2018 –  Biennale  » Cercle de Saint-Léonard  » – St.Léonard Noblat
2018 – Ame de béton, Silence primal, Cicatrice d’humanité – Allègre, Poutout, Galbiati – Maison de Fogasse – Avignon
2018 – Entrée en matière – avec Yoyo Ich – Dom.Saint Martin – Suzette
2017 – Salon National des Beaux Art– Caroussel du Louvre – PARIS  * SLIDESHOW  
2017 – Corpo e anima  Atelier Galerie Eva Vermeerbergen – Séguret
2017 – Lionel Borla & Davide Galbiati – Septème – les – Vallons
2017 – Art Castel – Mouans Sartoux
2017 – Cathédrale de la Haute Ville – Vaison-la-Romaine
2017 – Salle des Ursulines – Buis-les-Baronnies
2017 – Galerie du Temple – Lourmarin
2016 – Salon National des Beaux Art – Caroussel du Louvre – PARIS
2016 – Prince & Princess Galery – Paris
2016 – Kellie Miller Art Gallery – Brighton
2016 – Art Castel – Mouans Sartoux
2016 – Chapelle du collège // CARPENTRAS
2015 – Art en Capital, Grand Palais – Paris
2015 – Parcourt de l’Art – Musée du Petit Palais- Avignon
2014 – Galerie Jérôme B. – Arcachon
2014 – Chapelle Notre Dame du Grozeau – Malaucène
2013 – Galerie Florian Arar – Bordeaux
2013 – Passage à l’art  – Cherbourg
2013 – Grenier à Sel – Avignon
2013 – Galerie Florian Arar – Bordeaux
2013 – Château de Val de Seille, Hôtel de Ville – Courthéson
2013 – Hors-les-murs – Vaison-la-Romaine
2012 – Abbyac – Villeneuve les Avignon
2012 – Galerie Gaston de Luppé – Arles
2011 – Galerie Gaston de Luppé – Arles
2010 – Galerie l’Art et la Manière – Saint-Etienne
2009 – SATURART – GENOVA Prix – Prix Contemporary Art (Italie)
2008 – Prix Contemporary Art – Novara (Italie)
2007 – Prix Mondadori Art, Palais de la Permanent – Milan (Italie)

Expositions SOLO

2022 – »Semences » –  Cathédrale Sainte Marie d’Assomption -Vaison-la-Romaine – 84110
2020 – »Praesentia » –  Cathédrale Sainte Marie d’Assomption -Vaison-la-Romaine – 84110
2019 – Château de Simiane – Valréas – 84600
2018 – « Alchemy »  Kellie Miller Arts Gallery – Brighton (UK)
2017 – Galerie Jérome B. – Bordeaux
2016 – Prince & Princess Gallery – Paris
2016 – Kellie Miller Art Gallery – Brighton (UK)
2014 –  « Traces de Lumière »  – Cathédrale de la Haute Ville – Vaison-la-Romaine
2014 –  « Puissance et Fragilité » –  Parvis d’Avignon – Chapelle des Italiens – Avignon
2012 – Galerie Gaston De Luppé – Arles
2012 – Ferme des Arts – Vaison-la-Romaine
2012 – Chapelle des Pénitents Blancs – Gordes
2012 – Galerie des Origines- Vaison-la-Romaine
2011 –  » The roots of soul  »  – Cairanne
2010 –  « Scolpire l’anima » – Salle Angelo Lodi, Buscate – Milan (IT)
2008 –  l’Eco del Sacro, Castellazzo dei Barzi – Milan (IT)
2007 –  » L’anima del Legno  » Musée Luigi Magugliani, Corbetta – Milan (IT)

CONFÉRENCES

2016 – “ Sur la Beauté ”, avec le Père Samuel Rouvillois (modérateur), Fabrice Hadjadj (philosophe), Davide Galbiati (sculpteur), Jean-Paul Prat (musicien – compositeur), Lyon

PRIX

2016

  • Prix Pierre Puvis de Chavannes – Salon des Beaux Arts, Paris
  • Médaille d’Or de la Sculpture – Salon des Beaux Arts, Paris

2009

  • Prix Cité Portuaire – Saturarte – Génes (Italie)

2008 

  • Prix Contemporary Art – Novara (Italie)

2007 

  • Prix Mondadori Art, Palais de la Permanent – Milan (Italie)

Textes d’auteurs

Davide Galbiati, Religion 190 cm, solive en chêne antique (130 ans), 2009
Davide Galbiati, Religion 190 cm, solive en chêne antique (130 ans), 2009

Sculpteur d’âmes

L’œuvre sculpté de Davide Galbiati se nourrit de l’espace imaginaire de l’arbre. Il cherche dans sa forme les figures qui l’habitent : la colonne, le chapiteau, l’homme debout. Avec ces ciseaux, Galbiati affronte sa forme ronde et verticale. Il sculpte le parfum de l’arbre équarri, encore vivant. Il se nourrit du souvenir de ses racines, de ses ramifications et de ses fruits. (…)

Or sculpter un homme avec son âme n’est pas seulement une affaire d’habilité. La voie qui mène au-delà du grand métier est singulière, aucun maître ne peut franchir ce seuil avec son élève. Galbiati comme ceux qui choisissent cette voie cherche en solitaire les formes qui rendent visible « la présence ».

Il est averti : la forme naît de tensions contraires non forcées mais harmonisées. C’est ainsi que la forme défie la gravité et donne à toute l’œuvre un mouvement ascensionnel.

Le visage fondateur

Davide Galbiati porte toute son attention sur les visages. C’est là qu’il résout la construction géométrique et architecturale du corps. Sous son ciseau, c’est la tête qui porte le poids du temple, du corps tout entier. Ses visages sont conçus comme des chapiteaux, des clefs de voûte ou se négocient le poids du monde et le poids du ciel. Poids si lourd que les yeux se ferment, les visages sont concentrés.

On y perçoit la vie intérieure : prière, crainte, attention, contemplation, pensée, abandon, imaginaire.

La science et le don du sculpteur est que tout s’élève et rien ne tombe. Davide Galbiati cependant va au-delà des froids calculs sur une balance ou s’équivalent les énergies en jeu. Cette rigueur, toujours présente, est bien cachée sous la profusion végétale, le mouvement de la vie, la présence d’une âme.

Les statues colonnes

Les chantiers de cathédrale ont disparu mais la statue colonne surgit encore sous la gouge de Galbiati. Il aime à sculpter d’irréductibles sanctuaires : ces piliers aux pieds nus, au visage serein, aux mains faisant le geste liturgique de l’offrande.

Grandes ou petites œuvres sont très construites: tensions et lignes de force montent et trouvent la résolution de leurs contradictions, leur équilibre sur le visage. Celui-ci semble alors envahir tout l’espace, déborder de ses limites, s’étendre comme un rayonnement de la pensée, comme la frondaison d’un arbre. Jadis les imagiers mettaient aux saints une auréole pour signifier la gloire, l’aura, Galbiati l’a intégré au corps même de sa sculpture.

Le thème central de l’œuvre sculpté deGalbiati est indubitablement de faire apparaître l’invisible de l’homme. C’est l’enjeu et le défi de sa création.

Le sculpteur épris de béton

L’âme et la forme sont liées. L’artiste dans l’atelier sait cela, il expérimente à chaque instant ce compagnonnage entre visible et invisible que l’on appelle la vie. C’est ce lien subtil que Galbiati aime sculpter. Quand il ne réussit pas à le saisir, il sait qu’il a échoué et il reprend l’ouvrage. Parfois il faut attendre…le travail de la forme est mystérieux : la volonté, le savoir-faire, ne font pas toute l’œuvre, la grâce a sa part imprévisible.

Davide Galbiati est attaché à son privilège d’artiste qui est de tirer vers le monde visible cette résonnance de l’âme dans la forme. Maître de la sculpture sur bois, il a trouvé naturellement son inspiration en vivant fortement l’analogie entre l’arbre et l’homme. Il l’a exprimée de bien des manières dans son œuvre. Mais vient le jour ou pour aller plus loin il faut quitter les mondes trop bien maîtrisés… Il faut s’affronter à l’inconnu et relever quelques défis. Sa curiosité l’a amené à explorer les matières les plus étrangères à son expérience.
Peu à peu est né le désir paradoxal de conjoindre ce qu’il y a de plus opposé : les formes les plus subtiles que l’âme donne au corps qui l’abrite – avec la matière la plus inerte, artificielle et méprisée.

Un peu comme l’alchimiste cherche à transformer le plomb en or, il songe à métamorphoser le gris béton en noble pierre. C’est une chimie savante elle aussi ! Tout se joue dans le mélange des matières, les proportions, la régulation de la température, de l’hydratation, du temps de la prise. Il s’agit de créer une nouvelle matière plus docile à la volonté de la main, et finalement plus dure et résistante au temps.

Y parvenir chaque jour un peu mieux c’est remporter une victoire symbolique. N’est-ce pas civiliser, cette matière érigée en tours qui a remplacé arbres et forêts ? Plutôt que désespérer pourquoi ne pas l’anoblir ? Pourquoi ne pas lui donner forme d’âme ? Pourquoi ne pas l’habiter d’images, pourquoi ne pas orner ces colosses de béton d’un décor qui les rende aux secrets désirs des hommes ?

 

Aude de Kerros

Une sculpture est un instant ravi au vide comme les étoiles sont des minutes conquises sur l’infini. Les figures immobiles de Davide Galbiati nous emportent dans des espaces où règne une gravité silencieuse. Les mains chirurgicales de Davide dissèquent patiemment le béton, la pierre, le bois à la découverte des âmes prisonnières.

Henri Focillon parle ainsi des mains : « Elles sont presque des êtres animés. Des servantes ? Peut-être. Mais douées d’un génie énergique et libre, d’une physionomie – visages sans yeux et sans voix, mais qui voient et qui parlent. Certains aveugles acquièrent à la longue une telle finesse de tact qu’ils sont capables de discerner, en les touchant, les figures d’un jeu de cartes, à l’épaisseur infinitésimale de l’image ».

Davide est descendant en formes directes des sculpteurs de l’Egypte d’Osiris.Sa quête est identique. Tailler dans le fruit de la chair afin d’atteindre le pur noyau de l’indicible. Cette prospective ascétique réclame l’action recueillie du geste méditatif. Mais cette posture monacale de Davide ne met pas en sommeil son imaginaire. Le fabuleux coiffe la pureté de ses figures ésotériques. Le fantastique flambe dans la statique de ses œuvres.

Il ne suffit pas d’être un poète du Sacré, il faut que la forme soit à la hauteur de la pensée. Davide Galbiati, sculpteur en féérie mystique, agence par plans savants des plages où l’ombre et la lumière dialoguent. Il nous offre tous ses mystérieux volumes aux forces émotionnelles qui rayonnent de l’intérieur et s’affirment en tension sur la surface visible. Davide Galbiati est un magicien.

Michel King
Président de la Societé Nationale des Beaux Arts